Paris : les arrondissements où les prix immobiliers ont le plus chuté en 2024

Après des années de flambée, les prix immobiliers à Paris ont amorcé une baisse généralisée en 2024, une tendance qui interroge autant qu'elle suscite des opportunités. Qu’il s’agisse des quartiers centraux comme le 4ᵉ ou des arrondissements résidentiels du sud-est, aucun secteur (ou presque) n’échappe à cette correction.

Les baisses les plus marquées : le centre parisien touché

👉 4ᵉ arrondissement : une chute au cœur historique

Avec une baisse de 7,1 %, le 4ᵉ arrondissement enregistre la plus forte diminution des prix, à 12 120 €/m². Un quartier qui regorge de trésors comme Notre-Dame de Paris ou la place des Vosges.

👉 12ᵉ et 10ᵉ : des secteurs en perte d’attractivité

Les 12ᵉ et 10ᵉ arrondissements affichent des baisses respectives de 6,8 % et 6,7 % avec des prix autour de 8 370 €/m² et 8 980 €/m². Le 12ᵉ, pourtant apprécié pour son cadre verdoyant avec le bois de Vincennes, semble pâtir de sa relative distance des grands hubs parisiens. Le 10ᵉ, quant à lui, souffre d’une concurrence accrue de quartiers périphériques plus abordables.

👉 1ᵉʳ et 19ᵉ : les extrêmes s'attirent

Dans le 1ᵉʳ arrondissement, les prix baissent de 6,4 % à 12 440 €/m², un quartier pourtant très prestigieux, avec la présence du Louvre et des Tuileries. À l’autre extrémité de la carte, le 19ᵉ arrondissement, beaucoup moins huppé, connaît une baisse similaire de 6,5 %, ramenant les prix à 7 630 €/m².

TOP 10 des arrondissements par baisse des prix en 2024

Des baisses des prix plus modérées en périphérie

📌 18ᵉ arrondissement : Montmartre résiste

Avec une baisse de 6,3 %, les prix dans le 18ᵉ atteignent 8 480 €/m². Si la butte Montmartre et son ambiance bohème continuent d’attirer, d’autres quartiers de l’arrondissement peinent à rivaliser face à des alternatives tout aussi bien desservies et un peu plus exclusives

📌 16ᵉ arrondissement : le calme à prix réduit

Dans le chic 16ᵉ arrondissement, les prix baissent de 4,7 %, s’établissant à 10 010 €/m². Ce secteur, prisé pour son cadre résidentiel et ses espaces verts comme le bois de Boulogne, reste attractif mais subit la concurrence de banlieues bien connectées comme Neuilly-sur-Seine.

📌 11ᵉ et 9ᵉ : entre vie nocturne et praticité

Le 11ᵉ arrondissement voit ses prix diminuer de 3,9 % à 9 470 €/m², tandis que le 9ᵉ arrondissement enregistre une baisse de 4,1 % à 9 770 €/m². Ces quartiers dynamiques, reconnus pour leur vie nocturne et leurs commerces, conservent une forte demande, limitant l’ampleur de la baisse.

20ᵉ arrondissement : le moins cher

Le 20ᵉ arrondissement, avec une baisse de 5,7 %, voit ses prix s’établir à 8 030 €/m². Ce quartier populaire, connu pour son atmosphère éclectique et ses espaces verts comme le cimetière du Père-Lachaise, séduit une population variée. Sa relative accessibilité pour Paris en fait une alternative prisée par les acheteurs au budget plus serré.

Les arrondissements les plus stables : le luxe avant tout

📍5ᵉ et 6ᵉ : les bastions de l’excellence

Dans le 5ᵉ arrondissement (baisse de 3,9 % à 11 340 €/m²) et le 6ᵉ arrondissement (baisse de 3,6 % à 13 380 €/m²), les prix restent préservés. Fort de son prestige (le Panthéon,le jardin du Luxembourg, mais aussi les grandes écoles) ces secteurs continuent d’attirer des familles aisées, à la recherche d'exclusivité et de sécurité pour leurs progénitures.

📍13ᵉ et 15ᵉ : des prix attractifs

Le 13ᵉ arrondissement, avec une baisse limitée à 3 %, voit ses prix à 8 230 €/m² rester accessibles pour Paris. Le 15ᵉ arrondissement, bien connecté et familial, affiche des prix à 8 960 €/m² après une baisse de 3,7 %.

📍8ᵉ arrondissement : un luxe un peu plus accessible

Le 8ᵉ arrondissement, avec des prix à 10 530 €/m², a connu une baisse de 4 % cette année. Un secteur célèbre pour ses avenues comme les Champs-Élysées, l’Arc de Triomphe, autant d'adresses emblématiques de Paris.

📍2ᵉ et 3ᵉ arrondissements : entre dynamisme et charme historique

Dans le 2ᵉ arrondissement, les prix diminuent de 3,4 %, atteignant 11 600 €/m². Ce secteur, qui combine l’effervescence des quartiers autour de la Bourse et le calme des rues piétonnes, reste apprécié des jeunes actifs. De son côté, le 3ᵉ arrondissement, avec une baisse de 4 % à 11 820 €/m², conserve son attrait grâce à son ambiance villageoise et ses galeries d’art nichées autour du Haut-Marais.

✅ 7ᵉ, seul arrondissement avec des prix en hausse en 2024 !

Alors que la plupart des arrondissements voient leurs prix baisser, le 7ᵉ arrondissement fait figure d’exception. Avec une hausse de 2,8 %, les prix y atteignent 13 410 €/m². Cette progression illustre la forte demande pour ce secteur prestigieux, où se trouvent des monuments emblématiques comme la Tour Eiffel, le Champ-de-Mars, mais aussi les institutions politiques et diplomatiques.

Une embellie en vue pour Paris en 2025 ?

Malgré ces baisses, l’avenir n'est pas figé et Paris pourrait connaître un véritable rebond en 2025. Il faut déjà préciser que la tendance est plutôt à la stabilité des prix, un bon signe. Il faut ajouter à cela une baisse progressive des taux d’intérêt (commencée l'année dernière et qui place le taux moyen sur 20 ans à 3,30 %) et cette baisse des taux d'intérêt redynamise le marché.

Même si des questions de fond se posent sur Paris et son attractivité, la baisse des taux va indéniablement concourir à ramener les acheteurs sur le marché, et notamment les primo-accédants. Les primo-accédants ayant particulièrement souffert des conditions de crédit passées.

Les sursauts de la classe politique ne semblent pas effrayer le marché des crédits (puisque l'été a été ponctué de crises politiques inédites, dissolution/élections) et que les taux ont continué à baisser pendant cette même période.