Paris : les petits appartements s’arrachent à des prix souvent au-dessus du marché

Nous avons analysé le Top 100 des annonces sur le dernier mois. Et il en ressort des tendances allant à l'encontre de ce qui est véhiculé en ce moment dans les médias. On mentionne à juste titre dans l'actualité le fort ralentissement du marché parisien et francilien, effet de la hausse des taux et d'un manque d'attractivité de la région, mais il n'est jamais mentionné le grand dynamisme de certaines tranches du marché et en particulier les petites surfaces.

31 m², la surface star des appartements parisiens

Dans le Top 100, la surface moyenne des biens mis en vente est de 30,87 m², confirmant la bonne vitalité des petites surfaces sur le marché parisien. Ce type de bien, recherché tant par les primo-accédants que par les investisseurs, reste prisé dans des quartiers centraux comme le 11e ou le 12e arrondissement. Leur accessibilité les rend particulièrement attrayants dans une période où le pouvoir d'achat immobilier demeure en berne.

21 acheteurs en moyenne par annonce à Paris

Ces biens attirent en moyenne 21 acheteurs potentiels, en 1 mois, par annonce. Cette forte demande démontre que le marché immobilier parisien présente certaines opportunités et témoigne d'un fort dynamisme malgré les taux d'intérêt toujours hauts. Certains quartiers, comme Bastille, Batignolles ou encore Auteuil se démarquent par un nombre élevé de petites surfaces attirant de nombreux acheteurs.

9 520 €/m², le prix moyen constaté pour un petit appartement

Le prix moyen au mètre carré à Paris observé sur l'ensemble des annonces s’établit à 9 520 €/m². C'est un prix légèrement supérieur au prix moyen parisien actuel, qui est de 9 450 €/m². Il faut rappeler que certains quartiers parisiens dépassent largement la barre des 12 000 €/m², comme le 7e et le 6e arrondissement, alors que d’autres arrondissements, comme le 18e ou le 20e présentent des prix en dessous des 9 000 €/m². Le ticket d'entrée reste abordable du fait de la surface réduite et de la grande quantité des biens sur le marché.

Un mauvais DPE, un frein à l'achat ?

On remarque que 25 % des biens dans le Top 100 sont classés F ou G au DPE (Diagnostic de performance énergétique). Ce sont donc des passoires énergétiques, lesquelles sont censées disparaître à terme du marché. Mais si l'on rajoute à cela les biens classés E, qui seront interdits en 2034, on obtient alors un total de 49 % des résultats.

Les récentes annonces gouvernementales pourraient avoir comme effet de renforcer l'attractivité de ces biens, la nouvelle ministre du Logement ayant comme projet actuel d'amoindrir ou en tout cas d'adapter le dispositif à la réalité économique et sociale. Un certain nombre de copropriétés pourraient alors obtenir des délais supplémentaires.

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