La BCE va baisser ses taux directeurs : pourquoi c’est une (très) bonne nouvelle

Alors que l’inflation recule en France, la baisse annoncée de ses taux directeurs par la BCE - qui passeront de 4 % à 3,75 % le 6 juin - devrait inciter les banques hexagonales à diminuer encore leurs taux d’emprunt.

👉 Les analystes prévoient que les taux d’intérêt tomberont à 3,30 % dans les prochains mois et qu’ils plafonneront à 2,75 % au cours du dernier trimestre 2025. Concrètement, si la BCE lâche du lest, les banques en feront de même, redonnant ainsi non seulement une bouffée d’oxygène aux porteurs d’un projet d’achat immobilier mais aussi le sourire aux vendeurs.

Les emprunteurs font leur retour (et ce n’est pas fini !)

👀 Sortie de crise en vue ! Eh oui, sur le marché de l’immobilier, les emprunteurs n’ont plus rien d’une espèce en voie de disparition. Car selon les données récoltées par l’Observatoire Crédit Logement/CSA, entre décembre et mars derniers, le nombre de crédits immobiliers accordés a augmenté de 46 %. Quant au total des sommes débloquées, voilà qu’il enregistre 52 % de hausse. Factuellement, les banques se montrent plus généreuses !

📉 Des taux d’emprunt en phase descendante

C’est un fait, depuis le début de l’année, les taux d’emprunt reculent. Et avec la baisse programmée des taux directeurs de la BCE, cette tendance baissière devrait se maintenir. En effet, plus les taux directeurs de la BCE sont élevés, plus obtenir de l’argent coûte cher aux banques. En toute logique, si ces taux reculent, les établissements prêteurs s’empresseront alors de répercuter cette baisse sur les taux de leurs crédits immobiliers.

👉 Or, il est prévu que le taux de dépôt passe de 4 % à 3,75 %. En conséquence, et si l’on en croit les analystes, les taux d’emprunt devraient continuer de reculer à un rythme régulier jusqu’à atteindre 3,30 % dans les mois à venir. Et les ménages pourraient même souscrire des prêts immobiliers au taux de 2,75 % au cours du dernier trimestre 2025 ! Concrètement, cette décrue des taux immobiliers dont la poursuite s'annonce permettra aux Français de booster leur pouvoir d’achat immobilier, de profiter de mensualités de crédit réduites, voire pour certains de renégocier leurs prêts.

Conditions d’emprunt : un assouplissement serait le bienvenu

Si le recul des taux d’emprunt constitue incontestablement une bonne nouvelle, des freins demeurent… Dans le contexte désinflationniste actuel, on peut notamment se poser la question du maintien de restrictions telles que le taux d’endettement maximal fixé à 35 % ou encore la durée maximale d’un prêt immobilier (27 ans à condition que 10 % du total de l'emprunt soit consacré à des travaux de rénovation).