Cambriolage : idées reçues et conseils pour protéger votre logement

 À la veille des congés d’été, deux études, celle de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) et celle de l’Observatoire de la sécurité des foyers* fondé par Covea (MAAF, MMA, GMF), Vérisure et Saretec se piquent d’une grosse mise au point sur le fléau du cambriolage.
Entre réalité et idées reçues, un état des lieux indispensable qui pointe nos comportements à risque et remet à l’ordre du jour quelques règles élémentaires de sécurité. Pour rappel, 249 000 cambriolages effectifs ont eu lieu en France en 2017, une recrudescence de 2,5 % par rapport à 2016, soit un cambriolage toutes les deux minutes.

Des Français sensibles au sujet. Préoccupés les Français ? C’est peu de le dire puisque plus d’un sur deux (57 %) craint fortement un jour d’être cambriolé. Un Français sur 5 a par ailleurs déjà subi une effraction et le chiffre s’élève à 28 % concernant les habitants de maisons individuelles isolées. Plus largement, 63 % ont déjà été confrontés au cambriolage, soit directement, soit indirectement via une personne de leur entourage. En 2018, près de 366 847 ménages ont été victimes de ce délit ou d’une tentative sur leur résidence principale.  

Mais peu protégés. Pourtant le niveau de sécurisation est encore faible. 52 % des Français ne possèdent aucun équipement pour protéger leur logement des cambriolages. Les autres ayant uniquement recours à des solutions de natures dissuasives telles que grilles, fenêtres, portes blindées ou coffres-forts. Et l’intention de s’équiper d’un véritable dispositif de sécurité demeure faible même si les Français semblent séduits par un écosystème connecté et gérable à distance. L’ONDRP rappelle pourtant que « dans les lieux les plus exposés, le risque de réitération dans un rayon inférieur à 100 mètres autour d’un premier cambriolage est de 31 % dans les sept jours qui suivent ».

Et souvent négligents. Surtout, malgré leur crainte d’être cambriolés, « les Français font preuve de négligence, commettent des imprudences et s’exposent ainsi aux risques, facilitant le travail des cambrioleurs », détaille l’Observatoire de la sécurité des foyers. Au premier chef des comportements à risque dénoncés par les professionnels, les fenêtres et les volets laissés ouverts la nuit ou en cas d’absence ou encore la porte non fermée à clef le temps d’une course. Cacher ses objets de valeur de façon groupée dans des endroits faciles à trouver est visiblement une habitude largement répandue et pourtant déconseillée.     

Des profils plus exposés. Certaines populations sont encore moins vigilantes que d’autres. Les jeunes sont ainsi moins attentifs aux précautions à prendre, 53 % d’entre eux adoptent au moins 5 comportements à risque.  De même, on constate que les propriétaires de résidence secondaire commettent davantage d’imprudences. D’une manière générale les Franciliens, mauvais élèves, se révèlent réfractaires aux règles les plus élémentaires de sécurité.   

Les réseaux sociaux en cause. « Grâce aux réseaux sociaux, les cambrioleurs n'ont plus besoin de faire de repérage dans les rues pour passer à l'action. Les Français sont de plus en plus connectés et notamment les plus jeunes qui sont nombreux à ignorer les risques auxquels ils s‘exposent lorsqu’ils partagent leur quotidien », signale l’Observatoire de la sécurité des foyers. Chez les 18-34 ans, nombreux sont ceux qui postent des photos lorsqu’ils sont en vacances ou signalent qu’ils sont en vacances ou encore qu’ils vont rentrer de vacances. « C'est le genre d'informations que les cyber-cambrioleurs recherchent activement et facilement sur Internet.»

* Enquête Opinionway pour Covéa, Vérisure et Saretec réalisée du 30 avril au 9 mai 2019 auprès d’un échantillon de 1 523 individus représentatifs de la population française âgée de 18 à 75 ans.