Des envies de changement semblent tarauder les Français. Voilà ce que traduit une récente étude de lObservatoire Société et Consommation après avoir fait le point sur leurs attentes en matière de logement. Réalisée en partenariat avec la Caisse des Dépôts, de Somfy et de Nexity, lenquête révèle un fort intérêt des sondés à légard de lautonomie énergétique et des velléités de retour à une plus grande naturalité. Des aspirations à davantage dauthenticité qui ne sauraient néanmoins leur faire oublier limpérieuse présence de services de proximité

Comportements responsables. Les particuliers sont favorables à lidée de changer leurs pratiques pour réduire à la fois leur facture énergétique et leur empreinte carbone. Ils se disent prêts à changer une partie de leurs habitudes en adoptant notamment des comportements écoresponsables (recyclage, compostage, énergies renouvelables, durabilité des matériaux, isolation). Autre enseignement, Il existe également une appétence très importante à légard de lautonomie énergétique dans lhabitat.
Envie dauthenticité. Preuve de cet engouement pour une aspiration à vivre mieux et plus proche de la nature, six Français sur dix aspirent à aller voir si lherbe est plus verte ailleurs. Cette part grimpe à 72 % chez les habitants de lagglomération parisienne. Par ailleurs, si 32 % des Français qui aimeraient franchir le pas le feraient pour des raisons dinsatisfactions liées à leur logement, quasiment la moitié souhaitent déménager dans le but de trouver un cadre de vie alternatif (climat, nature, rythme de vie, insécurité).
Des logements satisfaisants mais 72 % des Français se disent dailleurs satisfaits de leur logement... mais ce sentiment est assombri par des nuisances importantes puisque 75 % déclarent y subir au moins une forme de nuisance, en particulier celles liées aux mauvaises performances énergétiques, à lisolation thermique ainsi quà la mauvaise qualité acoustique. Cette sensibilité accrue aux bruits étant davantage ressentie par les personnes résidant dans des logements collectifs (45 % contre 17 % des individus vivant en habitat individuel).
Chacun son cadre de vie. La recherche de cadres de vie alternatifs est loin dêtre univoque. Si les enjeux écologiques et sociétaux fédèrent la plupart des citoyens autour de la nécessité dun habitat plus vert et dhabitudes écoresponsables, 51 % des Français (davantage satisfaits de leur logement) ne conçoivent pas de raisons de changer ou sopposent à toute transformation. Pour lautre moitié, 18 % aspirent à un habitat autosuffisant, 18 % avouent être séduits par un logement collaboratif (services mutualisés entre habitants) et 13 % se projettent dans un lieu innovant (dotés de dispositifs technologiques et configurations flexibles).
Une maison à la campagne. Lintérêt pour habiter en village ou dans un logement pavillonnaire ne se dément pas. 82 % des sondés souhaiteraient ainsi troquer leur habitat urbain contre un logement à la campagne dont 70 % en maison. Pour autant, ils ne semblent pas prêts à tirer un trait sur le confort que leur procure les avantages dune grande agglomération. 71 % se déclarent ainsi préoccupés par la présence de services de santé et de commerces à proximité de leur lieu dhabitation. La ville à la campagne en somme.
Les jeunes préfèrent la ville. Ce retour au vert nest pas forcément du goût des plus jeunes. Ces derniers se révèlent nettement plus attirés par la ville dense, connectée et lieu de progression sociale puisque 47 % des 18-24 ans souhaiteraient y vivre. Ils se heurtent toutefois à un début de phénomène de métropolisation selon une récente enquête Digimmo *. La raréfaction de loffre de logements disponibles alliée à des prix de limmobilier toujours très élevés les maintient fermement éloignés des centres urbains.