
Trebeurden, Dieppe, Fouras, Arcachon Le point commun entre ces villes ? Elles font partie des 126 communes qui devront adapter leurs documents durbanisme à lérosion du littoral qui se traduit par un recul du trait de côte (RTC), selon la loi Climat & Résilience. La liste recensant les communes concernées par ce phénomène résultant du réchauffement climatique vient dêtre publiée au Journal officiel. Lélévation du niveau de la mer et les tempêtes devenues plus fréquentes et plus violentes détruisent les plages comme à Lacanau-Océan ou à Soulac.
Une démolition à prévoir. Les communes désormais identifiées devront établir une cartographie où deux types de zonage seront indiqués. Des secteurs qui seront impactés par le recul du trait de côte à moins de trente ans et les autres à un horizon qui séchelonnera de trente à cent ans. Lurbanisme de la ville sera radicalement différent dune zone à lautre. En effet, dans les secteurs concernés par léchéance de trente à cent ans, les mairies pourront autoriser des constructions à la seule condition quelles soient démolies à un horizon déterminé. Interrogée par PAP.fr le 10 septembre 2021, Stéphanie Dupuy-Lyon, directrice générale de la Direction générale de laménagement et du logement (DGALN), précisait disposer dun niveau dobservation assez fin permettant dindiquer à quelques années près le recul du trait de côte qui serait effectif dans les communes. Une part du budget de la construction, que ce soit celle dun immeuble ou celle dune maison, sera consignée à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) pour la démolition et la remise en état du site. Dans le secteur de zéro à trente ans, toute construction est interdite comme limposent déjà les plans de prévention des risques littoraux.
Un droit de préemption pour les communes. Pour aider les communes et les intercommunalités menacées par lérosion du littoral, la loi Climat & Résilience a instauré un droit de préemption lors de la cession dun bien ou dune donation situé dans une zone exposée au RTC à un horizon fixé entre trente et cent ans. Ce dernier pourra être utilisé par les collectivités locales ayant préparé un projet de relocalisation pour déplacer les commerces, les logements afin de les protéger du risque dérosion. Le financement de ce droit de préemption, qui pourrait savérer coûteux pour les finances des communes, sera assuré par la taxe spéciale déquipement (TSE), collectée par les établissements publics fonciers (EPF).