Marché immobilier : 867 000 ventes en un an !

Année électorale ou pas, les Français ne redoutent manifestement pas les résultats. Ils achètent même à tour de bras des maisons ou des appartements. D'après la dernière note de conjoncture des Notaires de France, après une année 2016 considérée par tous les professionnels comme extrêmement dynamique, le nombre de ventes de logements anciens continue d'augmenter. Fin février en année glissée 867 000 ventes ont été conclues, soit une hausse de 7,7% sur un an. A comparer au record historique de 848 000 ventes, établi l’an dernier, de janvier à décembre 2016.

© Notaires de France

Des prix qui augmentent. Conséquence logique de cette euphorie, les prix augmentent confirmant la tendance constatée depuis 2016. Ils progressent au quatrième trimestre 2016, de 0,5% par rapport au trimestre précédent et de 1,7% sur un an selon l’indice Notaires de France-Insee. Cette hausse est de 1,9% pour les appartements et 1,5% pour les maisons. Toujours d'après les notaires, fin mai,  sur 12 mois écoulés, les prix des appartements anciens devraient progresser de 4,3% et ceux des maisons anciennes de 6,1%, au vu des avant-contrats de ventes enregistrés sur l’ensemble du territoire.

Une augmentation presque générale. A l'exception de Saint-Etienne (-5%), Toulouse (-1,5%) et Marseille (-1,3%), les principales villes de la métropole affichent un prix du mètre carré (appartements) en hausse : de 1 à 2% à Reims, Dijon, Nice et Tours et de 2 à 5% à Rennes, Toulon, Aix-en-Provence, Lille, Montpellier, Nantes, Grenoble, Besançon, Brest. A Paris, le mètre carré en collectif progresse de 4,4% sur un an pour atteindre 8 340 € moyens.

Quelques villes flambent. Si les hausses restent néanmoins raisonnables, quelques métropoles se distinguent avec des augmentations supérieures à 5% : Lyon (+6,2%), Rouen (6,6%), Strasbourg (+6,8%), Clermont-Ferrand (+7,6%) et Bordeaux (+11,2%).

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Et le prix des maisons anciennes ? Elles augmentent de 1,5% sur un an, avec des différences très marquées. Elles reculent par exemple de 6,9% à Nancy ou de 6,8% à Dijon. De l'autre côté de l'échelle, elles bondissent de 15,9% à Montauban et de 18,6% à Chartres. Dans les plus grandes métropoles, la progression en rythme annuel varie de 3,3% sur Aix/Marseille à 7,7% à Bordeaux.

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Les taux bas soutiennent le marché. L'explication de ce dynamisme est à aller chercher du côté des taux d'intérêt. Les taux des crédits immobiliers accordés aux particuliers par les banques s’établissent en effet à 1,51%, soit leur niveau de juillet 2016 selon l'Observatoire du financement CSA/Crédit Logement. Autrement dit autour de 2% assurances comprises. Malgré leur lente remontée ils restent donc à des niveaux pour le moins attractifs.

Prix, ventes : et demain ?  Pour les notaires, une hausse des taux trop importante pourrait stopper nette cette embellie. Selon eux « l’élément à redouter pour le marché immobilier ancien est une augmentation démesurée de ces taux d’intérêt, qui viendrait freiner la capacité financière d’achat et troubler l’équilibre actuel ». Le dynamisme du marché pourrait également avoir pour conséquence de « raréfier le nombre d’acquéreurs qui auront trouvé ce qu’ils cherchaient » et de diminuer les stocks de biens à vendre, préviennent les notaires. Ce qui pourrait faire augmenter les prix.