Les jeunes révolutionnent notre rapport à l’immobilier

Le monde de l’immobilier est en pleine mutation. Quel est aujourd’hui le rapport des Français avec leur logement ? Quelles sont les différences de vision et de consommation selon les générations ? Ce sont à ces questions que l’Etude Guy Hoquet/ Harris Interactive tente de répondre.

Le logement est synonyme d’indépendance. Pour 68 % des personnes interrogées le salaire est le sésame indispensable pour marquer le passage à l’âge adulte. Mais à la deuxième place du podium avec 42 % des suffrages, on trouve également la location de son premier chez soi.

Un cocon pas simple à obtenir. 41 % des Français déclarent avoir déjà rencontré des difficultés pour se loger. Les raisons principalement évoquées restent la capacité financière (62%) et les conditions d’octroi trop restrictives (29%). Sans surprise, les jeunes entre 18 et 24 ans apparaissent comme la tranche d’âge la plus touchée. 38 % d’entre eux estiment que l’éloignement géographique des biens par rapport à la zone souhaitée reste une vraie problématique. D’autres mentionnent des obstacles concernant les critères du bien recherché notamment le nombre de chambres. Les parents avec au moins un enfant sont les plus concernés par ce problème (34%).

La pierre : une valeur sûre. Investir dans leur résidence principale reste un objectif commun pour de nombreux Français. Ils sont 71 % à l’avoir déjà fait ou à envisager de le faire. L’investissement locatif portant sur un ou plusieurs biens séduit davantage les moins 35 ans (47%) que les plus de 50 ans (23%). Une différence qui s’explique sans doute par le désir des plus jeunes de se protéger face à une retraite qui paraît de plus en plus incertaine. Enfin, 73% des Français ont toujours une vision patrimoniale du logement. Ils veulent acheter pour transmettre à leurs enfants.

Le plein de nouveautés. Les jeunes générations n’envisagent pas l’immobilier de la même façon que leurs aînés. Ces dernières années, de nouvelles pratiques ont émergé comme la location ou le prêt de sa résidence principale. Les moins de 35 ans sont les plus nombreux à envisager ce type de location (33% contre 17% pour l’ensemble des Français).

Une vision différente de l’immobilier. Au-delà des pratiques, c’est la vision même du logement qui a changé. 54 % des moins de 35 ans envisagent leur résidence principale comme un bien que l’on loue temporairement en totalité ou en partie pour améliorer ses revenus. Ils sont également 32 % à définir le logement comme un endroit fonctionnel destiné simplement à dormir. Ils sont également plus facilement amenés que leurs aînés à prêter leur logement à un proche qu’à le louer à un inconnu.

Modularité. Les attentes en matière de logement se sont également modifiées. 41% des personnes interrogées désirent un bien dont les pièces peuvent changer facilement de fonction. Par exemple, le salon peut devenir une chambre à coucher et un bureau se transformerait en pièce à vivre le soir. Cette tendance est encore une fois plus prégnante chez les moins de 35 ans (52%). Le travail à distance et le télé travail expliquent sans doute ce besoin de modularité.

Intergénérationnel. Les Français sont nombreux à penser que la solidarité entre générations est moins importante que par le passé (47%), notamment quand il s’agit de loger des proches. En même temps, quand on les interroge sur les actions possibles en matière de solidarité, ils se montrent majoritaires favorables à de nombreuses idées. Ainsi 74 % des 45 ans et plus se déclarent prêt à financer les travaux de leurs proches âgés afin qu’ils puissent rester le plus longtemps possible dans les lieux. Et 44 % sont prêts à adapter leur propre logement pour accueillir une personne âgée. Quant aux parents, ils sont 47 % à préférer que leurs enfants restent au sein du foyer familial jusqu’à qu’ils puissent eux-mêmes financer leur propre logement. Et 40 % envisagent une aide financière pour les aider à se loger quand ils en auront besoin.