Immobilier : record de vente pour l’ancien

La dernière note de conjoncture des Notaires de France confirme ce que de nombreux observateurs ont constaté sur le terrain : la reprise est bel et bien installée. Avec 907 000 transactions enregistrées entre juin 2016 et mai 2017, le marché tourne même à plein régime. Le nombre de ventes réalisées sur les douze derniers mois a en effet atteint un niveau historique, dépassant nettement le volume cumulé un an plus tôt (824. 000 en mai 2016).

Des volumes record oui mais. Si les volumes de vente ont indéniablement augmenté, ces chiffres sont toutefois à relativiser. Compte tenu de l’augmentation du parc immobilier par la production de nouveaux logements estimée à 1 % par an, il faudrait atteindre 930 000 transactions pour avoir un marché aussi dynamique que les 837 000 transactions sur 12 mois annoncées en mai 2006 (qui constituent toujours un record de rotation du parc).

Des prix qui continuent d’augmenter. Selon l’indice Notaires-Insee, au premier trimestre 2017, les prix des logements anciens ont continué d’augmenter (+ 1,6 % par rapport au quatrième trimestre 2016). Sur douze mois la hausse affiche même un score significatif de 2,7 %. A signaler que sur un an, elle est plus importante pour les appartements (3,2 %) que pour les maisons (2,3 %).

© notaires de France

L’Ile-de-France plus fortement touchée. Sur un an, la courbe des prix franciliens poursuit sa remontée : 3,8 % par rapport au premier trimestre 2016. Cette accélération est principalement tirée par les prix des appartements (+ 4,5 % sur un an), notamment des logements parisiens dont les prix augmentent de 5,5 % sur l’année.

 Des évolutions positives en province. Les prix de l’ancien s’accroissent également mais de façon moins marquée. Hors quelques baisses avérées, le Havre (-9 %) et Brest (-7 %), ces derniers sont majoritairement orientés à la hausse, Bordeaux enregistrant la progression la plus élevée (+15%). Côté maisons, c’est Nancy qui occupe la plus haute marche du podium (+ 10%) devant Bordeaux (+9%) et Tours (+8%).

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Surchauffe des prix. Si pour le moment les perspectives d’activité restent bien orientées, des éléments de fragilité demeurent. La baisse des prix accumulée ces dernières années, même modeste, avait tout de même contribué à améliorer la solvabilité des ménages. Avec la récente flambée du prix au mètre carré, cette même solvabilité reposera désormais sur le maintien des taux d’intérêt à des planchers et sur la facilité d’accéder au crédit font remarquer les notaires de France.