Crédit immobilier : les jeunes connaissent mal l’assurance de prêt

Jérôme Augereau
Mis à jour par
le 6 mars 2015
Journaliste chez PAP.fr

Les jeunes connaissent mal l’assurance de prêt. Pourtant cette dernière est exigée par les banques lors de la souscription d’un crédit immobilier.

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L’assurance de prêt immobilier est mal connue des jeunes. C’est le constat sans appel dressé par l’enquête de l’Ifop réalisée pour le compte de l’assureur April entre le 11 et le 16 février 2015 auprès de 1 003 jeunes. Une méconnaissance qui risque de pénaliser ces emprunteurs qui comptent acheter leur résidence principale. C’est notamment le cas de 27% des 25-35 ans.

Une assurance de prêt optionnelle. 30% d’entre eux déclarent que l’assurance de prêt est facultative. Si cette dernière n’est pas une obligation légale, tous les établissements bancaires exigent dans la plupart des cas la souscription d’une assurance qui permettra d’obtenir le remboursement du capital en cas de défaillance de l’emprunteur.

Un coût méconnu. Le montant de l’assurance-crédit est également mal évalué par les jeunes. Interrogés sur le montant de l’assurance de prêt pour un emprunt de 150 000 € sur 20 ans, 70 % d’entre eux ont été incapables de donner le bon montant, soit une somme comprise entre 5 520 et 12 600 € selon l’Observatoire de l’assurance emprunteur des crédits immobiliers. Seuls 31 % d’entre eux ont estimé qu’il se situait entre 5 000 et au-dessus de 10 000 €.

La concurrence boudée par les jeunes. Questionnés sur les moyens de diminuer le coût de leur assurance, les jeunes brandissent l’arme de la concurrence. 78 % pensent qu’ils peuvent souscrire cette assurance ailleurs que dans leur banque. Mais à l’heure de passer à l’acte, ils préfèrent rester dans leur établissement bancaire. 85% des prêts immobiliers sont en effet assurés par les banques accordant ce financement.

Des jeunes pleins de paradoxes. Un comportement plutôt paradoxal qui peut s’expliquer de deux façons : « D’une part, 38 % des personnes interrogées pensent que la banque peut refuser l’assurance de prêt provenant d’un autre organisme », souligne Roger Mainguy, directeur général d’April Santé Prévoyance. « Et d’autre part, les idées reçues sur les démarches administratives et sur le coût des assurances n’engagent pas les primo-accédants à faire jouer la concurrence. » A l’heure où les taux d’intérêt sont au plus bas, l’assurance constitue l’un des postes clés pour diminuer le coût de son crédit immobilier. Car les primes représentent en effet en moyenne 25% du coût global du financement !

Pour en savoir plus, découvrez les vrais critères des banques pour accorder un crédit immobilier.


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