Immobilier : pourquoi vendre avant cet été est plus facile (mais rien n’est fichu après)

🌳 Plus d’acheteurs grâce au printemps (et aux taux !)

Après une année 2024 marquée par un marché encore hésitant, les premiers mois de 2025 confirment un regain d’intérêt des acheteurs. Cette reprise s’explique en grande partie par l’évolution des conditions de financement. Les taux d’intérêt ont continué à baisser progressivement depuis fin 2024, passant d'environ 4,20 % à environ 3,20 % sur 20 ans. Les prix ont baissé sur l’ensemble de l’année dernière, améliorant le pouvoir d’achat immobilier des ménages.

Ce double effet a permis un retour des acquéreurs, particulièrement visible en ce début d’année. Sur nos supports, le volume d'acheteurs a augmenté de 5,2 % en janvier 2025 (Vs 2024) et 3,2 % en ce qui concerne Paris.

👉 Évolution Printemps vs Hiver sur PAP.fr

Le printemps, période propice aux transactions, pourrait amplifier cette tendance : les familles anticipent leur déménagement avant la rentrée scolaire, tandis que les primo-accédants cherchent à concrétiser leur projet profitant des dernières baisses de taux.

👉 L'année 2022 a été marquée par la brutale hausse des taux d'intérêt, ce qui explique cet effondrement du nombre de visiteurs. 2025 est déjà dans une forme de normalisation, avec des taux plus hauts mais constants.

Les saisons jouent sur une certaine typologie de biens

Les logements familiaux sont nettement moins recherchés en hiver qu'au printemps, car les familles anticipent la rentrée de septembre. À l’inverse, les petites surfaces sont moins sujettes à ce type de variations.

Remontée des prix, un danger pour la reprise ?

Si la demande repart à la hausse, un risque persiste : celui d’une remontée des prix. Une mécanique bien connue du marché immobilier est en train de s’enclencher : quand les volumes de ventes diminuent fortement pendant une période prolongée, les prix ont tendance à repartir à la hausse.

👉 Des vendeurs prêts à tester des prix plus élevés

Certains vendeurs pourraient être tentés de relever leurs prix, pensant que le marché est redevenu favorable. Le problème ? Le pouvoir d’achat immobilier s’est reconstitué progressivement, grâce à un cumul entre la baisse des taux et la baisse des prix. Mais il reste fragile. Si les prix remontent trop vite, les acheteurs pourraient redevenir attentistes, ralentissant à nouveau le marché.

⚔️ Entre Trump et les guerres, quel risque pour le marché français ?

Si l’amélioration des conditions de crédit a permis une reprise, les incertitudes économiques restent nombreuses. Plusieurs éléments pourraient venir perturber cette dynamique :

• L’actualité internationale, avec des tensions économiques et géopolitiques pouvant impacter les marchés financiers ;
• La récente hausse des taux d'emprunt d'État pourrait inciter les banques à monter leurs taux d'intérêt ;
• Un risque de rebond de l’inflation, qui pourrait pousser les banques centrales à remonter les taux plus vite que prévu.

Pour l’instant, le marché bénéficie d’une fenêtre favorable. Mais cette situation pourrait ne pas durer. Vendeurs comme acheteurs doivent donc rester réactifs : les prochains mois seront déterminants pour savoir si la reprise se confirme… ou si elle est déjà menacée.

Vendeurs : un prix juste pour capter les acheteurs

Dans ce contexte incertain, les vendeurs ont tout intérêt à rester prudents. L’erreur serait de croire que la simple augmentation du nombre d’acheteurs suffit à justifier des prix plus élevés.

Les acheteurs sont toujours très attentifs au rapport qualité prix. Ils comparent, négocient, et refusent les biens surévalués. Un bien affiché trop cher risque de rester longtemps sur le marché, obligeant son propriétaire à revoir son prix à la baisse après plusieurs mois de stagnation.

3 conseils clés pour vendre rapidement ?

1. Fixer un prix juste attire davantage d’acheteurs et limite les marges de négociation ;
2. Privilégiez les acquéreurs disposant de fonds propres, sans recours à un crédit, pour sécuriser la vente, car un refus de prêt reste possible malgré des conditions bancaires plus souples ;
3. Appuyez-vous sur les DVF (Demandes de Valeur Foncière) pour connaître les transactions récentes de biens similaires dans votre secteur.