1 propriétaire sur 3 renonce aux locations de courte durée
Une étude exclusive sur le sujet, réalisée par PAP, entre le 8 et le 18 septembre 2020, auprès de 2 348 propriétaires de locations meublées touristiques situées dans des grandes agglomérations françaises et louées via des plateformes spécialisées indique qu’un propriétaire sur trois se détourne, d’ores et déjà, de ce type de location. Et révèle leurs stratégies pour l’avenir…

Un propriétaire sur trois renonce dores et déjà à continuer à louer en court-séjour via des plateformes spécialisées
Sur les 6 derniers mois, parmi les propriétaires qui louent en court-séjour dans une grande agglomération française. | Paris & IDF | Autres agglos | Total France |
Jai arrêté depuis le début de la crise sanitaire | 12 % | 6 % | 9 % |
Je suis certain darrêter dans un proche avenir | 26 % | 21 % | 24 % |
Je me pose la question compte tenu de la durée de la crise sanitaire | 25 % | 19 % | 21 % |
Je ne sais pas | 8 % | 9 % | 9 % |
Non, je vais continuer | 29 % | 45 % | 37 % |
TOTAL | 100 % | 100 % | 100 % |
A léchelle nationale, un propriétaire sur trois se détourne ou est en passe de le faire, de la location en court-séjour touristique via une plateforme spécialisée. En effet, 9 % ont déjà arrêté en raison des effets de de la crise sanitaire et 24 % envisagent de le faire à brève échéance.
Parallèlement, 21 % commencent à se poser sérieusement la question, tandis que 9 % sont indécis et 38 % souhaitent, pour lheure, poursuivre.
Nette différence entre la région parisienne et les agglomérations de province
Dans le détail, on distingue des différences significatives selon que les biens sont situés à Paris et en Ile-de-France ou dans lune des agglomérations de province : 12 % ont déjà retiré leurs bien de ce marché à Paris et en Ile-de-France contre seulement 6 % en province. Et 26 % sont certains darrêter dans un proche avenir en région parisienne contre 21 % dans les autres agglomérations.
On note également chez les propriétaires qui commencent à se poser sérieusement la question de poursuivre ou non, compte tenu de la durée de la crise sanitaire, une différence selon limplantation géographique du bien puisquils sont 25 % à sinterroger pour lIle-de-France contre 19 % pour la province.
A lopposé, on retrouve également des différences chez ceux qui, pour lheure, envisagent de continuer à louer de cette façon : 29 % déclarent vouloir continuer pour lagglomération parisienne contre 45 % pour les autres agglomérations françaises.
Pour dévidentes raisons
Cette dichotomie Paris Vs province sexplique aisément. Dune part, Paris est davantage impacté par la chute des réservations qui étaient alimentées tant pas le tourisme international que par le tourisme daffaire (ce qui nest pas autant le cas en province). Dautre part, Paris ne bénéficie pas du report des séjours de la clientèle française, comme cela a pu être le cas au cours de lété 2020, dans dautres agglomérations françaises, notamment Nice, Toulon, Marseille, Montpellier, Bordeaux mais aussi Toulouse ou Strasbourg.
Le manque de réservation est invoqué dans 64% des cas
Parmi les propriétaires qui ont arrêté, envisage de le faire prochainement ou se posent la question de poursuivre : quelles en sont les raisons ? (plusieurs réponses possibles) | Paris & IDF | Autres agglos | Total France |
En raison du manque de réservations | 70 % | 58 % | 64 % |
A cause de la complexité logistique (remise de clefs, ménage de fin de séjour, ) | 37 % | 48 % | 42 % |
A cause des contraintes réglementaires spécifiques à ce type de locations | 42 % | 36 % | 39 % |
En raison de dégradations et/ou troubles du voisinage | 22 % | 32 % | 27 % |
Sans surprise, le manque de réservations domine largement les réponses puisque cet argument est cité dans 64 % des cas. Avec une nouvelle fois des différences selon lemplacement du bien : 70 % à Paris et en Ile-de-France invoquent cette raison contre 58 % en Province.
Mais on constate que ce nest pas la seule raison pour laquelle les propriétaires souhaitent abandonner la location de courte durée. La crise sanitaire sajoute à une série dautres problèmes. Ainsi, la complexité logistique est évoquée par 42% des propriétaires, tandis que les contraintes réglementaires sont évoquées par 39% dentre eux. Les dégradations, enfin, sont évoquées par 27% des propriétaires.
Là encore, des disparités existent entre Paris et la Province. A Paris et en Ile-de-France, les contraintes réglementaires ressortent plus fortement, à 42% contre 36% en province. Les politiques menées en particulier par la ville de Paris participent donc fortement au désenchantement des investisseurs parisiens.
Inversement, la complexité logistique propre à ce type de locations (remise de clefs, ménage de fin de séjour) est davantage citée pour les biens en régions avec 48 % contre 37 % en Ile-de-France.
Labsence de recettes locatives est dautant plus problématique quune majorité de propriétaires a investi à crédit.
Doù vient le bien loué ? | Paris & IDF | Autres agglos | Total France |
Acheté à crédit avec moins de 30 % dapport | 36 % | 38 % | 37 % |
Acheté à crédit avec plus de 30 % dapport | 17 % | 21 % | 19 % |
Acheté comptant ou reçu en héritage | 23 % | 26 % | 25 % |
Le bien était déjà loué auparavant | 24 % | 15 % | 19 % |
TOTAL | 100 % | 100 % | 100 % |
On apprend parallèlement, quà léchelle nationale, 56 % des propriétaires ont eu recours à un crédit spécifiquement en vue de ce type dinvestissement parmi lesquels 37 % lont fait avec un apport de moins 30%. Ce qui sous-entend des échéances à rembourser en face desquelles labsence de recette locative devient réellement problématique. Une situation qui est tout aussi vraie en Ile-de-France (36 % dachat à crédit avec un apport de moins de 30 %), quen régions (38 %).
Parmi-ceux qui disposaient déjà du bien, 19 % indiquent quils le louaient déjà auparavant. Et on retrouve là aussi, une distinction entre Paris et la province puisquils sont 24 % en Ile-de-France et seulement 15 % en province. Des chiffres qui confirment, en partie, l'assèchement du marché locatif dans certaines communes.
73% des biens vont revenir en location pour de lhabitation !
Parmi les propriétaires qui ont arrêté, envisage de le faire prochainement ou se posent la question de poursuivre : quallez-vous faire du bien ? | Paris & IDF | Autres agglos | Total France |
Le relouer en location meublée (bail dun an) | 47 % | 43 % | 46 % |
Le relouer en location meublée avec un bail étudiant de 9 mois | 9 % | 30 % | 17 % |
Le relouer en location meublée avec un bail mobilité | 4 % | 12 % | 7 % |
Le relouer en location vide | 4 % | 3 % | 3 % |
Le récupérer pour mon usage personnel | 29 % | 9 % | 21 % |
Je lai mis en vente | 7 % | 3 % | 6 % |
TOTAL | 100 % | 100 % | 100 % |
Déduction faîte des 6% qui ont préféré vendre et des 21% qui ont repris le bien pour leur usage personnel, 73% des propriétaires interrogés déclarent lavoir remis ou vouloir le remettre sur le marché locatif, dont 66 % en location meublée. Ce qui est logique puisque les biens sont déjà entièrement équipés et meublés.
Des différences Paris / province apparaissent à nouveau. 29% des propriétaires franciliens souhaitent récupérer le logement pour leur usage personnel, contre 9% en Province. Et 7% choisissent de le mettre en vente, contre 3% en Province. Cela peut sexpliquer par la différence dusage du logement : les logements parisiens servent souvent de pied à terre et ne peuvent donc pas être tous être remis en location classique. Dautre part, les contraintes réglementaires de la location classique sont aussi plus fortes à Paris. Lencadrement des loyers en particulier en dissuade certains de remettre en location tout court.
En Province, les propriétaires sont également beaucoup plus nombreux à opter pour une stratégie « mixte » : location classique à lannée / location vacances en été. Ainsi, 30% dentre eux ont recours au bail étudiant, qui dure 9 mois et leur garantit de récupérer leur logement pour lété 2021. A Paris, seuls 9% des propriétaires ont recours à ce type de bail.
Une étude exclusive née dun contexte particulier
La mise en uvre de cette étude qui est une première en France sur le sujet - a été décidée au vu du flux de demandes enregistrées par le service juridique de PAP, ces dernières semaines, provenant de propriétaires-bailleurs qui envisageaient de délaisser la location de courte durée et sur les possibilités alternatives qui soffraient à eux.
Une conjonction de phénomènes totalement indépendants qui surviennent au même moment et qui viennent sajouter aux problèmes quavaient déjà pu expérimenter certains propriétaires : contraintes logistiques (remise de clefs, ménage de fin de séjour), troubles du voisinage et de la copropriété, mais aussi dégradations.
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