
« Le marché de limmobilier de luxe est le grand gagnant de la crise sanitaire ! » Thibault de Saint-Vincent, président de Barnes Immobilier, entreprise leader de limmobilier résidentiel haut de gamme, ne cachait pas sa satisfaction à lheure de dresser un bilan de ce segment de marché. Que ce soit à Paris ou dans le reste de lHexagone, le marché de limmobilier de prestige a renoué en 2021 avec son niveau dactivité antérieur à la crise sanitaire. Les deux confinements décrétés en 2020 ont déclenché de nombreux projets en 2021 dopant le nombre de ventes.
Prix en hausse pour les biens sans défauts. Dynamique, le marché immobilier de la capitale a vu de nombreux expatriés revenir, sans oublier le retour de la clientèle étrangère, observé depuis septembre 2021. Un engouement des acheteurs qui ne sest pas traduit pour autant par une envolée des prix, ces derniers ayant plutôt connu la stabilité. Mais cette dernière cache des évolutions très contrastées. Alors que les logements de qualité en étage élevé dans des immeubles de standing se sont vendus à des prix en hausse de 5 à 10 %, les biens de moindre qualité ont accusé une baisse pouvant atteindre 20 %. « Lécart de prix entre ces biens sest accru atteignant 2,5 », observe Thibault de Saint-Vincent. Limmobilier très haut de gamme se porte quant à lui très bien avec des ventes supérieures à 6 millions deuros.
Prix stables. Les V et VIe arrondissements figurent toujours parmi les secteurs les plus prisés des acquéreurs avec des prix oscillant entre 13 000 et 19 000 /m². Dans le XVIIe, les biens se négocient entre 12 000 et 16 000 /m². Le XVIe est quant à lui recherché par les adeptes de maisons, un marché des plus dynamiques où ces dernières se vendent en moyenne 4 millions deuros. Le XVIIIe a aussi la cote. « On note un regain dintérêt de jeunes entrepreneurs aisés pour cet arrondissement comme la rue des Abbesses, la rue Junot, où les biens se négocient entre 14 000 et 17 000 /m² », précise Richard Tzipine, directeur général de Barnes. Le XIe avec ses prix attractifs - 12 000 à 13 000 /m² - séduit aussi de nombreux acquéreurs.
Les Yvelines plaisent. Si Paris attire, certains Parisiens ont cependant franchi le périphérique pour découvrir les Yvelines sinstallant à Saint-Germain-en-Laye ou encore Versailles au détriment des Hauts-de-Seine. Dans certaines communes du 92, les vendeurs de maisons ont été en effet trop gourmands fixant des prix élevés qui ont dissuadé les acheteurs. Dans dautres villes comme Saint-Cloud ou Marne-la-Coquette, loffre nétait tout simplement pas au rendez-vous, car les propriétaires navaient pas envie de vendre leur maison quils avaient appréciée lors des confinements ! Saint-Germain-en-Laye et Versailles, avec leurs écoles réputées comme le lycée Hoche ou le Lycée international, leurs forêts et une bonne desserte en transports en commun, avaient alors toutes les cartes en main pour accueillir ces nouveaux acquéreurs en quête de maisons. Des biens haut de gamme qui se vendent en moyenne 10 000 /m².
Le bassin dArcachon a la cote
Le bassin dArcachon est toujours en haut de la vague ! Très recherchée pour les vacances, cette destination sest imposée depuis la crise sanitaire comme la résidence principale de Parisiens qui jonglent entre le télétravail et le TGV reliant en deux heures Bordeaux à Paris. Conséquence : la demande pour les maisons a bondi de 20 % et les prix de 15 % en un an. Au Pyla-sur-Mer, les biens haut de gamme se négocient 15 000 /m², lexception atteignant 20 000 /m². Une villa située en première ligne avec vue sur le bassin est partie à 9 millions deuros. Le Cap-Ferret, à la pointe nord du bassin, affiche lui aussi des valeurs élevées : 15 000 /m² pour le haut de gamme avec des transactions pouvant atteindre 30 000 / m² pour des biens exceptionnels.