Le Conseil supérieur du notariat vient de dresser le bilan de l'année immobilière 2018. Il est bon ! Pour Thierry Thomas, président de l'institut notarial de droit immobilier, « Les volumes 2018 seront légèrement supérieurs à ceux de 2017. Sur les douze derniers mois, sur lensemble de la France, les transactions sont estimées à 956 000 à fin septembre 2018, contre 948 000 à fin septembre 2017, une hausse de 0,8 % sur un an. Le cap du million ne sera pas franchi. » Mais Thierry Thomas tempère son propos : « depuis trois mois, au vu des avant-contrats, on constate toutefois un tassement du volume des ventes ». Pour autant, près de 970.000 transactions devraient être enregistrées cette année, battant le record de 2017 (968.000 ventes).
Des prix qui augmentent un peu partout. Au 3e trimestre 2018, les prix des appartements anciens progressent de 3,4 % sur un an en France métropolitaine. Cette reprise, amorcée depuis le 2e trimestre 2016, sest accentuée au 3e trimestre 2017 (+ 4,5 %) avant de redescendre fin 2017 à 4,3 %, puis + 3,8 % au 1er trimestre 2018 et + 3,4 % aux 2e et 3e trimestres 2018. C'est en en Ile-de-France qu'elle est la plus forte avec + 4,2 % sur un an alors qu'en province elle n'est que + 2,6 % sur un an. Cette différence sexplique par le fait que les prix ont commencé à se redresser plus tôt en Ile-de-France (dès le 1er trimestre 2016) alors quen province le redressement a démarré fin 2016.
Un marché immobilier varié. Bordeaux caracole toujours en tête des principales villes de province les plus chères. Les prix y ont augmenté de 18,6 % en un an, pour s'établir à 4 250 /m2. En 2006, le mètre carré ne coûtait que 2.250 ! Lyon est sur la deuxième marche du podium avec un mètre carré qui a augmenté de 9,2 % en un an pour s'établir à 3 890 .
Grenoble et Saint-Etienne sont les deux seules métropoles régionales à voir leurs prix baisser. La capitale dauphinoise a enregistré une baisse de 3,9 % en un an (2 110 /m2) et Saint-Etienne s'affirme comme la grande ville la moins chère de France à 860 /m2 avec un mètre carré en baisse de 2,1 % en un an !
Quel bien pour quel budget ? Avec un budget de 150 000 , un acquéreur peut acheter un appartement de 2 pièces à Lyon ou de 3 pièces à Toulouse. Il peut également prétendre à une maison de 4 pièces à Béziers. Avec un budget de 250 000 , il pourra jouir dun appartement de 4 pièces à Rennes. Enfin pour 500 000 , un acquéreur peut disposer dun appartement de 3 pièces à Cannes ou de 5 pièces à Annecy.
Un pouvoir d'achat très différencié. C'est à Saint-Etienne que le pouvoir d'achat immobilier est le plus important. Pour 800 /mois sur 20 ans un acquéreur peut s'offrir un appartement de 181 m2. Sans surprise Nice, Lyon, Bordeaux et Paris sont les villes les plus chères puisque pour la même mensualité on ne peut acheter que 42 m2 à Nice et 17 m2 dans la Capitale.
Un marché sain. Dans ce contexte, les notaires sont unanimes, le marché immobilier national est sain. « Les prix de l'ancien en France devraient se stabiliser, voire fléchir légèrement », affirme Thierry Thomas. Et dans la capitale, Thierry Delasalle, Notaire à Paris est sur la même longueur d'onde. « C'est avant tout un marché d'utilisateurs. Il n'y a pas de spéculation. »