
Etre chez soi, ne plus verser de loyers à fonds perdus, disposer dun logement plus grand ou encore changer denvironnement, voilà quelques-unes des raisons invoquées par les Français en quête dune résidence principale. Sans surprise, la maison individuelle fait figure dhabitat idéal. Mais si le charme des vieilles pierres opère toujours, encore faut-il que le logement en question réponde à des critères précis. Le Crédit Foncier a mené une enquête auprès de 5.000 ménages pour identifier les choix et arbitrages de ces acquéreurs à la recherche de la perle rare. Etat des lieux.
La maison plébiscitée. La maison constitue près des trois quarts des projets dachat de résidence principale (73%). Cest dans le nord de la France quelle séduit le plus ; 85% des habitants souhaitent acquérir une villa dans le Nord-Ouest et dans le Nord-Est (soit 12 points de plus que la moyenne nationale). La recherche dune maison est par ailleurs plébiscitée par 88% des futurs acquéreurs dans des communes de moins de 5.000 habitants contre 36% pour les villes de plus de 100.000 habitants.
Un appartement en ville. Les appartements représentent seulement 27% des intentions dachat. Dans les grandes agglomérations, de plus de 100.000 habitants, 59% des acheteurs recherchent un appartement ; rien détonnant à cela, dans ces grandes villes les espaces habitables sont plus restreints et le mètre carré plus onéreux. En première couronne dIle-de-France, ils sont encore 68% à privilégier lhabitat individuel. Rappelons qu'au niveau national, le parc de logements se répartit (données Insee février 2018*) entre 56% de maisons et 44% d'appartements.
Logement : comment choisir. Les critères de recherche dun bien se portent dabord sur son emplacement géographique (70% des sondés) viennent ensuite la superficie (70%) et le nombre de pièces (67%). Dautres caractéristiques peuvent évoluer selon les régions ; ainsi la proximité avec les transports en commun ou les écoles est une problématique évoquée en Ile-de-France alors que lexposition du logement et la vue dont il dispose préoccupent davantage dans le sud de la France.
Les délais pour acheter. En 2018, 65% des ménages sont devenus propriétaires en moins dun an. Au terme de douze mois de recherche, les ménages nétaient que 53% à avoir réalisé lachat de leur logement il y a quatre ans (enquête 2014) contre 71% en 2017. Cette année, la proportion de personnes ayant trouvé le logement de leur rêve est en baisse pour la première fois, ils sont 65% en 2018. A contrario, la part de ceux qui abandonnent leur recherche immobilière au bout de douze mois est passée de 19% (enquête 2014) à 8% cette année. Cest en Ile-de-France que lon trouve la plus grande proportion de ménages ayant réalisé lacquisition de leur logement au cours de la première année de recherche (68%).
Limmobilier passe par Internet. Dans les grandes agglomérations, la durée de recherche est plus courte (4 mois) contre 4,5 mois au niveau national, mais le nombre de biens visités plus important (7 biens). Internet est devenu incontournable : 64% des Français (79% à Paris et en petite couronne dIle-de-France) y ont recours dans leur recherche, principalement pour consulter les annonces immobilières (premier usage), pour rechercher un financement (deuxième usage) ou pour évaluer le marché (troisième usage).
Dépassement de budget. Les acheteurs souhaitent consacrer 169.000 pour l'achat de leur résidence principale. Dans la réalité, un acquéreur sur cinq (18%) est allé au-delà du budget quil sétait fixé avec un dépassement moyen de 13% ; cest en Ile-de-France que la nécessité daller au-delà de lenveloppe initiale est la plus importante. Pour 49% des acquéreurs, la transaction sest faite après avoir obtenu un rabais. En moyenne, cette baisse équivaut à une diminution de 6% du prix de vente initialement réclamé par le vendeur.
Les jeunes trouvent plus facilement. Les ménages les plus jeunes ont le plus de facilité à acquérir leur logement au cours de la première année de recherche. Ainsi, la proportion de ménages ayant trouvé le toit de leur choix au cours de la première année de recherche est de 74% pour les ménages âgés de moins de 30 ans, contre 58% pour les ménages de plus de 60 ans. Ces différences sexpliquent par des exigences plus fortes (préparation de la retraite, proximité avec le lieu de travail par exemple) pour certaines générations.
Immobilier : quelles concessions ? 42% des acquéreurs ont fait des arbitrages par rapport à leurs critères initiaux. Les principales concessions portent sur la taille du logement (28% disent avoir acheté un logement plus petit quespéré), sur léloignement géographique (22% disent sêtre éloignés du lieu où ils souhaitaient acheter), sur une surface moindre de terrain ou jardin (19%), le renoncement à un parking (19%), le renoncement à labsence de travaux à effectuer (19%) ou encore à lexposition du bien (11%). Les ménages franciliens sont prêts à réaliser beaucoup plus de concessions (52% dentre eux) que le reste de la population (42% à léchelle nationale).