Espaces verts : les Français en veulent toujours plus !

Les résultats de la quatrième enquête de l’Observatoire des villes vertes viennent d’être révélés par l’Union nationale des entreprises du paysage (Unep) et Hortis, l’association des responsables d’espaces nature en ville. Grâce à cette nouvelle édition, l’Observatoire a voulu mettre en évidence « les nouvelles pratiques en matière de gestion des espaces verts au sein des collectivités ». Résultat ?  Les habitants des villes sont de plus en plus incités à s’impliquer dans le retour des arbres, des plantes et des herbes au cœur des cités. Que ce soit en jardinant ou tout simplement en donnant leur opinion.

Quand mairies et habitants ont la main verte. Les citadins veulent pouvoir être partie prenante dans la gestion des espaces verts de leurs villes, et les municipalités en ont pris conscience puisque toutes les villes du panel abordent le sujet des espaces verts lors des réunions de concertation avec leurs administrés et avec les associations, « que ce soit pour discuter des parcs et jardins publics existants ou à venir ». Par exemple la ville de Strasbourg voulait offrir aux habitants l’occasion de végétaliser aisément l’espace urbain, en particulier les petits espaces, tels les pieds d’arbres. La municipalité, les habitants et les associations ont pour ce faire signé des chartes de bonnes pratiques permettant de végétaliser les quartiers.

Des plateformes écolos. En dehors de ce mode de consultation traditionnel, les villes s’approprient les nouveaux canaux de communication pour encourager la prise d’initiative citoyenne. Une ville du panel sur quatre a mis en ligne une plateforme contributive afin de pouvoir connaître « l’avis de ses habitants sur les espaces verts existants ou en projet ». Il est possible de donner son opinion sur les projets en cours, de proposer des espaces à végétaliser, de débattre avec d’autres habitants ou encore de s’inscrire à un atelier participatif. Selon l’Observatoire des villes vertes « ces plateformes sont l’occasion de mobiliser une population plus large, souvent plus jeune et plus connectée ».

Nature en ville : ça pousse ! Nantes a institué la plateforme Nantes & co où les citoyens peuvent s’informer, participer aux projets de végétalisation de la ville ou encore s’inscrire à des ateliers dans toute la ville. La municipalité nantaise a également mis en place les forums de discussion, par exemple celui consacré au Plan Paysage et Patrimoine. Autre initiative : sur le site de la mairie de la ville de Paris, plusieurs plateformes permettent aux citoyens d’être partie prenante des décisions concernant la ville. Par exemple, sur le plan biodiversité. Les espaces de nature du projet du Grand Paris et son plan d’aménagement ont fait l’objet de débats sur le site Mon Grand Paris, j’en parle.

Verdure au menu. Une ville sur trois propose même un budget participatif et offre à ses concitoyens la possibilité d’élire leurs projets favoris. Enfin la moitié des villes invite la population à mettre la main à l’ouvrage et à participer à l’entretien des espaces verts. Cela le plus souvent dans le cadre d’ateliers participatifs mais aussi via des « permis de végétaliser », tel celui mis en oeuvre à Paris. La ville de Nancy a institué Mardis aux serres, des ateliers hebdomadaires, qui proposent d’apprendre les bonnes pratiques écologiques en matière de jardinage. Quant à la ville de Marseille, pour favoriser la végétalisation du domaine public, elle a imaginé le Visa Vert qui encourage les citoyens à créer et entretenir des parcelles de verdure. Et c’est un franc succès. La rue de l’Arc, par exemple, s’est transformée en un véritable chemin verdoyant.