À partir du 1er janvier 2022 les nouvelles installations de chauffage fioul seront interdites et le remplacement progressif des systèmes existants devrait saccélérer. En attendant, le fioul reste encore bien présent : une maison sur six et près de 12 % des Français se chauffent avec cette énergie fossile. Cest même la troisième énergie derrière le gaz et lélectricité. Pour cerner un marché voué à disparaître, Effy, une entreprise spécialisée dans les travaux de rénovation énergétique a dressé un panorama du chauffage fioul. Dans lensemble, les ménages qui consacrent chaque année un budget à quatre chiffres pour leur chauffage sont prêts à troquer leur vieille chaudière fioul pour un système plus performant. Mais ils manquent de moyens et dinformations
Dabord en zone rurale. Quand la commune nest pas raccordée au réseau de gaz naturel, le fioul simpose. Surtout dans les régions où les hivers sont rigoureux : Grand Est, régions montagneuses frontalières de la Suisse et de lItalie. Quant à la « diagonale du vide », cette bande qui sétire du nord-est de la France jusqu'au sud-ouest en passant par le Massif central, elle fait, elle aussi appel à cette énergie fossile. Et de façon massive.
Les villes se chauffent au gaz. Les grandes villes, que lon appelle aujourdhui métropoles, se sont très tôt tournées vers le gaz naturel et lélectricité, depuis les Trente Glorieuses. Dans ces secteurs urbanisés, de nombreuses maisons sont raccordées au réseau de gaz naturel depuis des décennies. Le fioul y est donc nettement moins présent. Et ceux qui font construire se tournent pour lessentiel vers les pompes à chaleur et les chaudières gaz à condensation.
Un parc vieillissant qui fait mal au porte-monnaie. Parmi les 1.500 familles interrogées les trois quarts dentre elles possèdent une chaudière fioul de plus de quinze ans et paient entre 1.000 et 2.000 de fioul par an. Voire plus, pour 12 % dentre elles. Et si elles ne changent pas dénergie et ne remplacent pas leur chaudière, cest uniquement pour une question de prix ! Les trois quarts des personnes interrogées nont tout simplement pas les moyens de soffrir un mode de chauffage plus performant et plus écologique, comme une pompe à chaleur, une chaudière gaz à condensation, voire un poêle à bois.
Des volumes en baisse. Autre enseignement de létude : chaque année, le nombre de foyers français chauffés au fioul diminue. La baisse cumulée sur la période 2009 - 2018 atteint 24 %. En 2019, les ventes de fioul domestique ont connu un recul de 6,1 % par rapport à lannée précédente. Le combustible fossile cède du terrain aux pompes à chaleur et aux chaudières à bois.
La pompe à chaleur simpose. Comme pour les maisons neuves, la pompe à chaleur est plébiscitée par les Français. Elle est envisagée par 75 % des personnes interrogées. Ses partisans se prononcent à 45 % en faveur du système air-eau (les calories sont puisées dans lair extérieur et alimentent la boucle deau chaude du chauffage central). En revanche une solution hybride intégrant une chaudière fioul performante nattire que 5 % des personnes interrogées.

Un manque cruel dinformations. Autre constat : une personne sur deux ne connaît pas les aides auxquelles elle a droit pour le remplacement de sa chaudière et la dépose de la cuve. Pourtant, les coups de pouce à la rénovation énergétique peuvent couvrir jusquà 90 % des travaux de remplacement. Une bonne campagne dinformation simpose !
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